Rentrée à l'UNESCO : Semaine de l'apprentissage numérique - Sénégal et Bénin

Lors de l'édition 2024 de la Semaine de l'apprentissage numérique à l'UNESCO, j'ai ressenti une véritable effervescence et une forte volonté politique. 

De nombreux acteurs étaient présents : dirigeants, décideurs, chercheurs, et praticiens de l'éducation numérique provenant de diverses organisations, incluant les agences de l'ONU, les gouvernements, les ONG, et le secteur privé. L'événement a mis en lumière l'utilisation des technologies dans l'éducation.


Deux témoignages de pays africains ont particulièrement retenu mon attention :


Pour le Bénin, le Ministre de l'Éducation, Mr Salimane Karimou, a présenté les priorités de son pays, qui sont les suivantes :

☑ Personnaliser l'apprentissage et faciliter l'accès à l'éducation pour tous,

☑ Assurer une éducation de base de qualité, de la maternelle à la terminale,

☑ Sensibiliser et former les acteurs de l'éducation,

☑ Établir des partenariats avec les startups et le secteur privé,

☑ Répondre aux défis de la confidentialité et de la sécurité des données,

☑ Gérer les coûts liés aux technologies numériques,

☑ Développer davantage de formations universitaires techniques, notamment dans le domaine du développement informatique.

🚀 L'ensemble de ces mesures vise à créer un écosystème éducatif à la fois innovant et vertueux.


En ce qui concerne le Sénégal, le Ministre de l'Éducation, Mr Moustapha Mamba Guirassy, a identifié cinq défis majeurs :

☑ La résistance au changement,

☑ L'accès à la connectivité,

☑ La production et la souveraineté des données en langues nationales,

☑ Le financement,

☑La mise à jour et la diffusion des manuels didactiques.


Il a ensuite expliqué comment le Sénégal prévoit d'intégrer l'IA dans l'éducation, dans le cadre de l'Agenda « Éducation 2035 » :

☑ Sensibiliser à l'IA (ses avantages et limites) dès le pré-scolaire par le jeu, puis tout au long des cycles primaire et secondaire,

☑ Former les formateurs pour leur permettre de « désapprendre » et de voir l'IA comme un outil d'aide plutôt que comme une contrainte,

☑ Revoir les modes d'évaluation des élèves en favorisant la créativité,

☑ Accentuer le développement des filières numériques au lycée.

🚀 Là, aussi, l'idée est de mutualiser les compétences et les moyens pour effectuer un vrai passage à l'échelle. 


La stratégie continentale de l’IA pour l’Afrique se joue maintenant et en co-création comme l'ont rappelé ensemble Stefania Giannini, Sous-Directrice générale pour l'éducation, Gabriela Ramos, Sous-Directrice générale pour les sciences sociales et humaines et Tawfik Jelassi, Sous-Directeur général pour la communication et l'information avec ce message fort : 


"Nous ne pouvons pas prédire l'avenir mais ensemble nous pouvons le créer."

Pour en savoir plus : 

- UNESCO, Semaine de l'apprentissage numérique 

- Ministère de l'Education Nationale du Sénégal 

- Ministère de l'Enseignement Primaire et Secondaire (MEPS) du Bénin

dans EdTech
Africatik sur RFI avec Denise Epote
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